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Cross du Mont Blanc, 21 km à travers Cham !

Et une course de plus au compteur !

Je vous passe les détails d'avant course, genre entraînement (j'avais pas couru pendant les 7 jours précédents) et gîte (Chalet des aiguilles, impeccable et pas cher en 1/2 Pension)

François et Nath


Le matin, j'hésite longuement à partir avec mon petit sac Salomon et la poche... Il y a 6 ravitaillements, dont 4 complets sur les 23 km et 1 330 D+ et 371 D-. J'aurais pu me passer du sac... Bref, j'ai l'habitude de courir avec, c'est parti !

Je pars avec mon pote Pierre-Yves, qui fait ce cross dans le cadre de sa préparation de l'ultra triathlon d'Embrun.

On enquille les 3 premiers kil en 5 au kil... Et là, coup de théatre, tout le peloton se perd... On fait une première boucle, pour retomber au point de départ !?! Ca me paraissait bizarre de repartir vers le départ, mais comme il y avait toujours de la rubalise et des marques au sol, je me suis dit qu'on avait dû rater un embranchement. Tout le monde repart sur cette boucle et en haut, je suis pris d'un gros doute, et je ressors la carte que j'avais imprimée, comme un âne, au bout de 2 km.... Je repars seul sur mes pas, pour retrouver l'itinéraire. Bilan, 3.4 km de plus, et 20 min. de perdues... Beaucoup de watts aussi... Tant pis, faut y aller !!!

Donc suite à l'égarement de nombreux coureurs, dont moi (mais moi, je suis impardonnable, car j'avais le plan de la course dans le coffre...) qui nous a rajouté 3,4 km, je reprends seul ma trotte vers le fond de la vallée. Vallée que je connais bien... en bagnole, mais pas à pied !!! J'ai donc le grand plaisir de remonter toute la vallée de Chamonix en courant, direction Argentière par le côté sud (Aiguilles de Chamonix). L'itinéraire est joli, cheminant dans la forêt alpine, et la montée est régulière, des descentes alternent... On est à l'ombre, mais je commence à prendre mal au genou droit, insidieusement.

Les choses sérieuses commencent en attaquant la montée vers Argentière, après le 1er ravito du Lavancher au km 8.5, que j'atteins en 49'.


On voit de beaux chalets, des coins qu'on emprunte peu. En haut, sur notre droite, l'Aiguille Verte et les Drus, dont toute la face ouest s'est éboulée il y a qqes années...

On passe devant le télécabine des Grands Montets, pour filer vers le village de Montroc. Ici, un ravito, où je bois un verre d'eau et de boisson énergétique, sans manger.

Au 15° kil (j'en ai déjà + de 18 dans les jambes) on change de côté de la vallée, pour monter sur la Flégère : de là, on voit tout le massif du Mont Blanc devant soi, c'est magnifique :


Pour ceux que ça intéresse, le glacier au premier plan est le Glacier des Bossons, qui "coule" directement du sommet du Mont Blanc... Là où on trouvait courament des morceaux d'avions et d'hélico... Mais il a énormément fondu et reculé... Dommage.

Ca commence à devenir dur avec mon genou et mon souffle, et pour les cuisses. Je suis obligé de plus ou moins boiter, je ne peux plus courir dans les descentes et gagner du temps (les chemins de montagne à la descente, c'est mon jardin...) et je trouve le temps long pour les cuisses. Je cours à l'indienne, c'est tout ce que je peux faire.


C'est dur, mais les ravitos s'enchainent, le temps passe, je perds un peu la notion du temps, je ne pense qu'à relancer dès que je peux, ne pas dormir, et atteindre la Flégère, puis l'arrivée.

J'appréhende, car je connais l'environnement où on va passer. Des pistes de ski, des grands talwegs, et du chemin qui suit plus ou moins les courbes de niveau pour certains passages.

A chaque ruisseau ou torrent, j'en profite pour me rafraichir, et tremper la casquette, ça fait un bien fou...


Je ne mange pas beaucoup aux ravitos (quelques morceaux de banane), seulement des boissons, pure et coca ou énergie...

Finalement, le plus dur arrive : les 4 derniers kil, entre la Flégère et Planpraz. Plus de forêt, le cagnard, soleil de plomb, de la piste de ski, taillée au bull... Bref. Le temps me tarde d'arriver !!! Je ne fais que marcher, le coeur reste en moyenne à 140, c'est dire du faible niveau de vitesse...

Je n'arrive plus à marcher vite, le côté du genou me fait mal à chaque torsion, heureusement, pas tout le temps !

J'encourage et j'attends un mec en larmes, épuisé par la chaleur et les crampes. Je l'oblige à boire, à se mouiller la tête, et on marche un petit moment ensemble... C'est un grand moment... On discute bien...

Dernier coup de cul, et on entends le haut parleur de l'arrivée...

Des touristes nous encouragent et ça permet de relancer, pour ne pas faire mauvaise figure !!! Laughing

Je décide de courir pour franchir la montée avant l'arrivée, pour ne rien regretter... Ce que je fais, obligé de m'arracher à fond... je suis mort !!! Bilan, pour mes 26,83 km au F305, je mets 3h38'36" !!!

Ma course la plus longue et la plus difficile, la plus lente aussi...


Je suis très heureux de l'avoir faite, et d'avoir fini 532°, dans la deuxième moitié. Peu importe, j'ai limité la casse au niveau de mon genou (aujourd'hui, je marche presque normalement) et il y en a encore plusieurs centaines derrière moi ! Laughing

135° V1M sur 208...


Vous pouvez admirer mes belles chaussettes de contention, qui m'ont évité manifestement des crampes dans les deux mollets, puisqu'à un moment, ça a failli commencer. Ca fait super peur... Y'avait des concurrents couchés, les pieds en l'air bien trop fréquemment !!!

J'ai pris d'ailleurs 3 sporténines durant toute la course ; départ, +1h et avant l'arrivée.

Voilà, les gars et les fillottes, mon petit CR !

J'en profite pour tirer un coup de chapeau énorme aux marathoniens, en particulier à ceux de l'AC Tassin, qui figurait dans le top 5 des clubs participants (17 engagés sous les couleurs de l'ACT) !!!