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A part pendant l'armée, et la grande époque du Trophée Aventure Morzine Avoriaz avec Olivier et Hervé, je n'étais pas un très grand coureur. J'ai toujours trouvé ça chiant, et j'étais toujours essouflé (faut dire que je cloppais un max...).

Je m'étais entraîné pas mal en cross pour les Sélections du Camel 1989 et 1990...

Depuis des années, rien... Puis la hernie discale en 2002/2003... Je n'avais plus jamais couru du tout.

Pourquoi je m'y suis remis :

Incapable de faire un effort physique légèrement soutenu (ski avec Edouard, slalom avec Eléonore...) ou en tout cas rapidement à des limites beaucoup trop basses, avec un comportement alimentaire compulsif (mayonno-addict, alcool et goinfrage en rêgle, ce qui s'appelle littéralement bouffer comme 4...) il fallait vraiment y mettre un terme. Un point positif, l'arrêt du tabagisme en février 2002.

En 2006, suite au chantier de Marc dans sa grange, et au voyage en Tunisie, j'ai perdu pas mal de kg, mais j'ai tellement compensé au retour de ce voyage au niveau bouffe que j'ai repris un max de graaaaas entre mai et décembre.

Aucune activité physique en Corse 2006, une dizaine de pastis par jour plus le vin, le résultat a été horrible : un bide super gras, des poignées d'amour, des cuisses infâmes et surtout 2 petits seins disgracieux et mobiles...

J'avais un peu honte de me mettre torse nu... et il fallait faire quelque chose pour modifier cet aspect.

Un petit Avant/Après pour rire :

L'anecdote qui m'a fait prendre conscience que tout cela n'allait pas, c'est quand j'ai acheté un maillot de bain noir en Lycra, comme celui de mon pote Jérôme ! Tout débordait ! Les cuisses, le gras du bide... Les vilains bourrelets infâmes m'ont décidés à le jeter à la poubelle !

Résolution 2007, pendant le nouvel An : Je vais maigrir et modifier mon comportement alimentaire.

A partir de mi-janvier, j'ai attaqué, motivé l'envie de plaire et de me sentir mieux dans ma peau ! Et puis, pour être beau, il faut souffrir, non ?

Val d'Isère, Pont Saint Charles, 11 km, passé de 1h42' à 1h23' !

Comment reprendre ?

Ce n'est pas un carnet d'entraînement, mais ce que j'ai fait moi...

Tout le problème pour moi était (est) de reprendre une activité sans me blesser tout de suite, comme de trop nombreuses fois précédemment... D'abord, la hernie discale : je ne pouvais plus courir. Ensuite les problèmes de tendons, particulièrement Achille.

J'ai repris en marchant, pendant 20'. Vachement frustrant, mais c'est la condition. Puis au bout de 2/3 séances, marche rapide et trottinage dans les descentes, pendant encore quelques séances. J'ai varié les itinéraires, puisque je marchais, je pouvais aller ailleurs que sur du plat. Puis footing léger pendant 30 à 40 mn, en augmentant petit à petit le temps. Toute cette période s'est étalée sur 15 jours, 3 séances par semaine environ. Une fois déverminé, selon les conseils de mon beauf' Hervé, grand sportif expérimenté :

j'ai commencé les entraînements au Cardio Fréquence Mètre (CFM). L'intérêt est de contrôler précisément sa course et sa progression.

Courant janvier 2007 :

Quelques bases :

Je me suis considéré comme débutant pour commencer, c'est à dire courir dans une zone cible "faible à modérée", d'abord pour maîtriser tout ça et pour monter petit à petit.

J'ai donc déterminé ma Fréquence Cardiaque Maximale, et couru entre 60 à 70 % de cette valeur pendant 1 semaine, à raison de 3/4 sorties de 40 min. par semaine. C'est très très lent, mais on ne se fait pas mal ! Par contre, la moindre côte fait dépasser le maxi !

Je suis rapidement passé à l'intensité au-dessus, c'est à dire mon objectif : perte de poids !

70 à 85 % de la Fréquence Cardiaque Maxi, soit dans mon cas entre 130 et 150 pulsations/min maxi, pendant 30 à 60 min. dans la zone cible.

C'est dans cette zone cible que j'ai fait le plus de kilomètres, c'est à dire courant mars (et dans une moindre mesure en avril, à cause des vacances au ski). En plus, c'était exactement ce qu'il me fallait pour penser à autre chose ! je suis progressivement passé à des séances de 45' à 1h et plus.

Quelques sorties en VTT, mais c'est très difficile pour moi...

Aujourd'hui, j'ai couru plusieurs fois près de 20 km à 9 ou 10 km/h, en me sentant bien, si je reste à 150, je peux courir assez longtemps, et entre début février quand j'ai commencé à courir avec le CFM, et début mai, j'ai perdu près de 10 kg, objectif atteint avec succès !

J'ai pris date subissant un test d'effort VO² Max. Je peux courir entre 150 et 155, je me sens bien, ma vitesse augmente régulièrement en gardant la même fréquence ! C'est magique !

Je découvre les joies du second souffle, des kilomètres qui passent si vite, et je redécouvre le bonheur de sentir son corps qui fonctionne bien... Indispensable pour moi, courir avec le MP3. Quand je pars, je sais que j'ai 1 heure ou plus tranquille, où je peux écouter mes morceaux favoris et rêver à d'autres choses...

Je n'ai aucun plan bien défini, pour l'instant je me concentre sur le fond, et courir le plus possible tout en restant raisonnable, et ne pas faire l'erreur de trop courir...

Il faut bien sûr respecter les règles de base en terme d'alimentation, et d'hygiène de vie... Courir à-jeun est parfois controversé, ou alors il faut manger beaucoup de pâtes la veille. De toute façons, même pour maigrir, il faut du carburant aux muscles, et ne pas créer de déséquilibres dans son corps. En prenant un petit dej' glucidique, au bout d'un certain temps, on brûlera quand même ses graisses. Mais il faut que l'effort soit supérieur à 45' apparemment...

En tous cas, j'ai perdu presque 8 kg très très vite, et la courbe continue à baisser doucement. J'attaque la musculation des jambes, pour garder de la puissance.

Une fois le fond bien acquis et bien solide, et que je connaîtrai bien comment fonctionne mon corps, je vais essayer de suivre un programme d'entraînement spécifique pour éventuellement courir un semi-marathon.

Le 11 mai, les blés poussent ! On aperçoit au fond, sur la gauche, la forêt du Fort de Vancia.

En trois mois d'entraînement, je constate les effets attendus, outre la perte de graaaaas... Si je me mets à 150, sur le plat, je suis obligé d'allonger la foulée, de forcer un peu... Si je cours comme avant, je suis entre 140 et 142... Ca prouve que ça paie. Deuzio, si je suis à 150, je cours plus vite... En effet, ma vitesse augmente tout doucement. A 150, now, je suis à environ 11 km/h sul plat, bien sûr !

Ici, tu vas droit vers un exposé réalisé par un médecin lui-même coureur. Indispensable à lire et à assimiler si tu veux progresser un minimum :